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Retour03 janvier 2017
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
L’inuskshuk du Rapide-7, un générateur d’arcs-en-ciel

©Gracieuseté - Ville de Rouyn-Noranda
Le tétralumen du lac Béraud.
Loin d’être une balise pour attirer des extraterrestres en Abitibi-Témiscamingue, le mystérieux tripode de béton érigé sur les abords du lac Béraud, dans le quartier Cadillac de Rouyn-Noranda, aurait plutôt été construit pour servir de borne à un réseau mondial de générateurs d’arcs-en-ciel.
C’est ce que soutient Geneviève Robert, fille de feu Denis Robert, un des concepteurs de ce curieux monument qui a beaucoup fait réagir ces derniers temps, avec la publication d’un texte qui en a révélé l’existence à la population.
«Mon père, qui était forgeron, a eu cette idée un soir avec deux amis ingénieurs. C’était à la fin des années 1980. Nous avons campé dans ce secteur-là pendant trois ou quatre étés de suite afin de le compléter, au début des années 1990», a-t-elle raconté.
Un arc-en-ciel planétaire
À l’aide d’un ingénieux système de poulies et de seaux, les trois hommes ont patiemment acheminé à la main tout le béton sur le sommet d’une colline escarpée pour y construire la pyramide tronquée qui y trône ainsi que les trois piliers sur lesquels elle repose. L’ouvrage n’a cependant jamais été complété.
«Il manque le cristal et le système de miroirs que mon père et ses amis voulaient installer au centre de la pyramide pour intercepter la lumière et générer des arcs-en-ciel, un peu à la manière d’un prisme. Ils voulaient ainsi créer un réseau de monuments du même genre à travers le monde, à des endroits stratégiques, pour qu’apparaisse une sorte d’arc-en-ciel planétaire. Finalement, comme c’était trop difficile, ils n’en ont construit qu’un seul», a expliqué Mme Robert.
Complété après plus de 25 ans d’attente
À présent, plus de 25 ans après sa construction, le tétralumen du lac Béraud devrait finalement recevoir ses pièces manquantes.
«Les amis de mon défunt père – qui n’a pas été enlevé par des extraterrestres – ont prévu se rendre sur le site cet été afin d’installer les miroirs et le cristal et d’apposer une plaque commémorative pour relater l’histoire de ce monument et les raisons pour lesquelles il a été construit, a indiqué Geneviève Robert. Ce ne sera peut-être pas un arc-en-ciel planétaire comme ils l’avaient tous les trois souhaité, mais à partir d’une idée folle, ils auront créé quelque chose de beau et d’original qui pourrait même devenir une attraction touristique.»
Comment s’y rendre?
Le tétralumen du lac Béraud est accessible à partir du chemin qui mène au barrage Rapide-7. L’accès à la colline demeure cependant difficile en raison de ses parois abruptes. On recommande aux curieux de plutôt la contourner par son flanc gauche et de grimper au sommet par une piste située à l’arrière.
Il est possible de garer son véhicule sur le bord de la route, face à la colline, ou alors dans le stationnement aménagé à une cinquantaine de mètres de l’endroit, à proximité de la rampe de mise à l’eau.
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