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Retour27 septembre 2017
Trois amis font le tour du Labrador et des maritimes en moto

©Photo Facebook/L’escadron des batards
Inspirés des films The long way round et The long way down, trois amis d’Amos ont décidé de partir à l’aventure à travers le Labrador et les maritimes pendant 12 jours, en moto. Un trajet de 6040 kilomètres les attendait. Voici leur histoire.
Gérémi Robert, David Roch et François Houle sont trois amis qui ont une passion commune, la moto. «Quand j’étais plus jeune, j’ai fait le tour du Canada en moto, mais dernièrement, moi et François on tripait plus sur la moto style enduro, a expliqué Gérémi Robert. David venait de s’acheter une moto de route alors on s’est dit que ça serait peut-être le fun de refaire une grosse aventure ensemble.»
Gérémi et François se sont donc acheté des motos d’aventure, une BMW GS1150 pour Gérémi, un Kawasaki KLR 650 pour François, afin de suivre David sur son Aprilia Caponord.
Voulant dépenser le moins d’argent possible, les trois amis ont pris la décision de camper. «Quand on arrivait à une place qu’on trouvait belle, qui ne semblait pas être un terrain privé, on installait notre camp pour la nuit», a raconté David.
Chaque personne trimbalait donc non seulement sa tente, mais de l’essence, ses vêtements, sa nourriture, un matelas et son alcool. «On s’était patenté une pompe pour les matelas qu’on branchait à l’échappement de nos motos, ça marchait vraiment bien», a indiqué Gérémi. Ils ont également apporté assez d’outils pour pouvoir réparer pratiquement n’importe quoi sur leurs machines. «On avait également amené un 12, parce que les dangers étaient réels de se retrouver face à face avec un ours, a souligné M. Robert. David avait contacté la police avant pour voir comment on pouvait faire ça légalement.»
Le parcours
Les trois motards sont partis d’Amos en direction de Quévillon. De là, ils se sont rendus à Chibougamau, ont descendu le Fjord du Saguenay, pour remonter le long de la route des baleines de la Côte-Nord.
«À partir de Baie-Comeau, on est parti en direction des barrages Manic pour arriver à Fermont», a expliqué Gérémi Robert. De Fermont, ils ont commencé l’aventure au Labrador.

©Photo Facebook/L’escadron des batards
Les trois pilotes prennent une pause devant le barrage de Manic 5 sur la Côte-Nord.
«C’est surprenant le nombre de touristes qu’on a croisés, on n’était pas les seuls aventuriers sur la route, a raconté M. Robert. On a même rencontré un homme en moto qui arrivait de l’Alaska.»
De Labrador City, ils ont fait une halte à Churchill Falls, suivi de Happy Valley-Goose Bay, de Port Hope Simpson et de Red Bay, avant d’arriver à Blanc-Sablon. «On a tout fait le voyage sans vraiment d’horaire ou d’itinéraire, on arrêtait ou on voulait, quand on voulait, a affirmé David. À un moment donné, par contre, on s’est rendu compte qu’il y avait un horaire pour prendre le traversier à Blanc-Sablon, on est arrivé de justesse, 15 minutes avant le départ, ce qui fait qu’on n’a pas pu profiter ou voir de quoi le village avait l’air.»

©Photo Facebook/L’escadron des batards
Red Bay
Arrivés à Terre-Neuve, ils ont suivi la Viking Trail de St-Barbe jusqu’au sud de la province, où ils ont de nouveau pris un traversier pour se rendre en Nouvelle-Écosse. «C’était une journée complète de traversier, mais ç’a fait du bien de déconnecter de la moto et de se reposer un peu», a expliqué Gérémi Robert. «C’est en Nouvelle-Écosse qu’on a eu chaud pour la première fois, a lancé François Houle. On a même pu se baigner dans la mer.»
Des moments inoubliables
Le microclimat de Happy Valley-Goose Bay a également impressionné les aventuriers. «Tout le long de la route pour s’y rendre, il n’y a presque rien, des arbustes et des roches, mais quand t’arrives à Happy Valley-Goose Bay, c’est un microclimat, alors tu commences à voir des gros arbres feuillus et pleins de vie», a raconté Gérémi Robert.
«Mon moment fort c’est quand on est arrivé à Port Hope Simpson, a lancé David. J’ai tourné dans un croche et à la sortie, j’ai vu pour la première fois l’océan et un énorme iceberg, c’est ce qui m’a le plus impressionné.»
«Mon moment le plus fort c’est l’arrivée à Red Bay, a quant à lui affirmé M. Robert. C’est le genre d’endroit où tu aurais le goût de passer ta vie, c’est presque poétique.» Ils comparent la beauté de Red Bay à celle du petit village de Sainte-Marie-la-Mauderne, qu’on a pu voir dans le film La Grande Séduction. «C’était vraiment plaisant de se promener dans le village et de voir tous les enfants, même les adultes nous saluer au passage», a-t-il ajouté.
Sinon, leur première nuit à Terre-Neuve a également été un de leurs moments forts. «On a couché en haut d’une falaise, c’était vraiment magnifique, c’est vraiment la plus belle place où on a dormi pendant le voyage», a indiqué Gérémi.

©Photo Facebook/L’escadron des batards
Du camping en haut d'une falaise.
De là, ils sont revenus par le Nouveau-Brunswick. Ils auraient dû faire le tour de la Gaspésie, mais la température n’allait pas être clémente, alors ils ont décidé de revenir directement en Abitibi, en passant par Québec. «On a été chanceux dans notre malchance, parce qu’on a réussi à se sauver de la tempête en évitant la Gaspésie», a lancé Gérémi Robert.

©Photo Facebook/L’escadron des batards
La Cabot Trail
Les moments difficiles
De toutes les épreuves qu’ils ont vécues, le froid était probablement la plus difficile. «On ne pensait pas que c’était froid comme ça là-bas, on vient d’Abitibi et j’ai déjà été à la pêche à la Baie-James, mais là c’était vraiment un autre monde», a affirmé Gérémi Robert. «En moyenne, ça se tenait entre 10 et 12 degrés le jour, en moto ce n’est vraiment pas chaud», a souligné David Roche.
«L’arrivée à Hope Port Simpson a été difficile, on avait fait 7-800 kilomètres de route, on roulait sur le pilote automatique, on était brûlé raide, a raconté Gérémi. On s’est dit qu’on se prenait une chambre d’hôtel, possiblement pour la seule fois de notre voyage.»
«Si le froid n’était pas assez, les maringouins étaient tellement voraces, je ne peux pas comprendre comment il pouvait y en avoir tant que ça avec un froid de même», a indiqué M. Roch.
Un autre moment difficile a été quand ils se sont rendu compte qu’ils avaient perdu une caméra, qui était installée sur une des motos. «Le chemin était tellement cahoteux, c’était impossible de dire quand on l’a perdue, alors à un moment donné quelqu’un va tomber dessus et va pouvoir rire de nos aventures», a lancé Gérémi.
«Dans le même bout où on a perdu la caméra, j’ai perdu ma tente, a raconté François Houle. Je l’avais mal installée après ma moto et je ne me suis jamais rendu compte qu’elle avait débarqué. Comme j’étais le dernier, personne ne l’a vue non plus.» François a donc dû se racheter une tente à Happy Valley-Goose Bay.
Commentaires
4 novembre 2018
luc desrosiers
je part faire le meme trajet a partir de gaspe debut juin trop bonheur les gars merci triumph tiger quel sorte de pneus que vs avez
14 février 2019
Sébastien Patry
Nous avons fait le labrador/terre neuve en septembre 2018. Blan-Sablon et la route vers l’ouest est selon moi le plus beau tronçon, des paysages à couper le souffle! Nous avons fait la traversée allé /retour vers le village viking et St-Antonny. De B-Sablon nous avons fait la croisière sur le Bella-Desgagné. La visite des villages isolé de la basse côte nord mérite le détour. Nous avons débarqué à Kegaska pour rejoindre Natashquan et y dormir. Il s’agit là d’une alternative vraiment intéressante . Merci pour votre conte rendu.