Une remise des diplômes entre implication et entrepreneuriat à l’école D’Iberville

©Andréi Audet - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Sarah Vincent, Sonalie Hénault, Étienne Bureau, Béatrice Déry et Geneviève Tétreault.

Un aréna entièrement décoré où l’on retrouve un millier de chaises, une imposante scène, une piste de danse et des centaines de finissants habillés de leurs plus beaux habits. L’école D’Iberville de Rouyn-Noranda laisse l’organisation de la remise des diplômes aux élèves de 5e secondaire, question de les familiariser avec les valeurs entrepreneuriales.

Depuis à peine deux ans, la vie étudiante de l’école D’Iberville a entièrement revu le rôle du comité du bal des finissants ainsi que le processus de préparation de la remise des diplômes. Les élèves qui désirent mettre en œuvre l’événement sont désormais à l’avant-plan des prises de décisions.

«Une graduation ne se met pas en branle sans l’implication des jeunes. Si cet élément-clé n’était pas là, le caractère unique des finissants aurait laissé place au côté très protocolaire de la chose», croit Geneviève Tétreault, animatrice à la vie étudiante.

Un tsunami d’idées

Avec en moyenne une vingtaine d’élèves siégeant au comité, il n’est pas toujours simple de s’arrêter sur une décision faisant l’unanimité.

«Une personne qui reste accrochée à son idée, par exemple, qui voulait absolument que le thème soit les papillons, n’aura jamais de fun. C’est à ce moment que nous réalisons que nous devons mettre notre ego de côté et qu’on doit continuer à avancer», fait remarquer Sonalie Hénault, membre du comité.

Au final, chaque idée retenue reflète en grande partie l’ensemble des élèves de 5e secondaire. «Les élèves qui sont impliqués dans le comité sont tous différents. Ça apporte une diversité au niveau des idées», assure Béatrice Déry, membre du comité.

Assumer ses choix

Déterminer quelle salle sera louée, quel traiteur assurera le repas ou encore quel DJ enflammera la piste de danse sont tous des choix auxquels a dû faire face le comité. Une occasion pour les jeunes de développer également leur fibre entrepreneuriale.

«Peu importe dans quoi on s’implique, on ressort toujours avec de nouveaux apprentissages en poche. Accepter ou refuser une soumission d’une entreprise, on ne fait pas ça chaque jour et on apprend à le faire», démontre Sonalie.

Geneviève Tétreault explique que malgré la confiance et la pleine autonomie qu’elle accorde aux élèves qu’elle supervise, des remises en question sur certaines décisions ne sont pas rares.

«En tant que personne ressource, on les voit s’impliquer et prendre des décisions dont on n’est pas toujours sûr, mais on fait avec, tout en se rappelant qu’on se doit de les écouter. Ils ont beaucoup à apporter», précise-t-elle.

Donner au suivant

Le comité du bal des finissants se forme désormais à la fin du 4e secondaire avec des personnes qui désirent donner de leur temps. De cette façon, elles peuvent aider les élèves de 5e secondaire à l’installation de la salle et être témoins de ce qu’elles aiment ou non de la journée.

«Notre école en fait beaucoup tout au long de notre parcours au secondaire. Je crois que c’était maintenant le temps que je redonne pour mon milieu», considère Étienne Bureau, membre du futur comité 2018-2019.

Un sentiment de fierté

Au bout de 16 mois de long travail, Sarah Vincent, membre du futur comité de l’an prochain, pense qu’il y a quelque chose de magique dans le fait de se rendre du point A au point Z dans l’élaboration d’un projet.

«Qu’il y ait du concret au final me rend très heureuse. Malgré tous les pépins et les périodes difficiles, c’est en ne se décourageant pas qu’on finit par se rendre compte qu’on peut y arriver», ajoute-t-elle.

La vie étudiante de l’école se compte chanceuse de pouvoir compter sur des personnes autant motivées et créatives. «Ça me rend fière puisqu’elles sont capables de dynamiser leur milieu et de faire la différence qu’il faut dans l’école. Sans ces élèves, je ne travaillerais pas», accorde Mme Tétreault.

«Les élèves qui sont impliqués dans le comité sont tous différents. Ça apporte une diversité au niveau des idées» - Béatrice Déry

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