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Retour22 juin 2018
Projet Authier: beaucoup de réticence à Pikogan
©gracieuseté - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Les membres de la communauté de Pikogan ont exprimé beaucoup de réticence face au projet Authier Lithium de Sayona Québec, à Launay.
MINES. Le projet Authier Lithium de Sayona Québec rencontre beaucoup de réticence et d'opposition dans la communauté algonquine de Pikogan, principalement en raison de sa proximité de l'esker.
C'est ce que David Kistabish, chef du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni, retient de l'assemblée publique tenue le 20 juin à Pikogan, dans le cadre du processus de consultation publique de la minière. Celle-ci était exclusivement réservée aux membres de la communauté.
«On était une soixantaine de personnes et ç'a duré environ quatre heures. Ça s'est bien déroulé, il n'y a pas eu de brasse-camarade. Les gens ont été très respectueux dans leurs interventions, malgré leur opposition au projet. Ils ont exprimé beaucoup de craintes», a précisé le chef Kistabish au lendemain de l'assemblée.
Protéger la Terre-Mère
Ce dernier a souligné le respect manifesté par la compagnie envers la communauté depuis le début de son projet. «Ils sont venus nous voir dès qu'ils ont réalisé qu'ils étaient sur le territoire Abitibiwinni Aki. Ç'a été l'une des minières les plus proactives à ce jour. Elle démontre beaucoup d'ouverture», a-t-il fait valoir.
Ce n'est donc pas à ce niveau que ça accroche, pour la communauté algonquine. «C'est vraiment la proximité de l'esker qui préoccupe nos gens. La mine serait à 75 mètres. Sayona n'est pas parvenu à les convaincre ni les rassurer. Si le projet était situé ailleurs sur le territoire, il n'y aurait probablement pas de problème. Les gens disent qu'il faut protéger la Terre-Mère. L'eau fait partie de la vie», a résumé David Kistabish.
Position à venir
Le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni n'a pas encore pris officiellement position dans le dossier. «On va faire une assemblée à huis clos avec les gens de la communauté. C'est la communauté qui va nous mandater. On va prendre et défendre la position qu'elle va exprimer», a indiqué le chef Kistabish.
Une position qui sera certes lourde de signification pour le projet Authier Lithium à La Motte, selon lui. «Ils ont besoin de notre accord, a affirmé David Kistabish. Le gouvernement a l'obligation de consulter et d'accommoder les Premières Nations, comme l'ont confirmé les jugements dans l'Ouest canadien (Aïda et Taku River).»
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