Économique
Retour22 août 2018
Des syndiqués de la SAQ manifestent devant le bureau du ministre Luc Blanchette
©Photo La Frontière/Le Citoyen - Andréi Audet
Plusieurs syndiqués de la SAQ ont brandi leurs pancartes et drapeaux devant le bureau du ministre régional, Luc Blanchette.
Des dizaines d’employés de la SAQ ont profité de leur deuxième journée de grève pour dénoncer, devant les bureaux du ministre régional Luc Blanchette, le 22 août à Rouyn-Noranda, l’impasse dans les négociations de leur convention de travail.
Demandant à l’employeur des heures de travail garanties et la fin de la précarité qui plane sur certains employés, le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB SAQ) trouvait important que ses membres transmettent leur mécontentement au gouvernement.
«Environ 70 % des employés travaillent à temps partiel et n’ont pas d’heures garanties. Ils n’ont pas d’assurance sur les heures à venir qu’ils feront», explique Daniel Bernard, délégué régional du SEMB SAQ.
Demandes au ministre
Outre la manifestation, une rencontre entre le syndicat et le ministre Blanchette était prévue afin que ce dernier transmette le point de vue de la région au ministre des Finances, Carlos Leitão.
«Je vais porter leurs messages au ministre Leitão. La SAQ est un fleuron et j’en suis très fier. Il est de mon travail d’être proche de ma population», assure Luc Blanchette, député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue et ministre responsable de l’Abitibi-Témiscamingue.
«Environ 70 % des employés travaillent à temps partiel et n’ont pas d’heures garanties» - Daniel Bernard
Appui de la population
Daniel Bernard croit que la population comprend de mieux de mieux les enjeux de la grève et qu’elle finit par supporter les employés, qui revendiquent de meilleures conditions.
«La population se rend compte qu’une société aussi rentable que la SAQ offre des conditions de travail non décentes à ses employés. Elle va s’en désoler et en faire un enjeu électoral», ajoute-t-il.
Privatisation
Privatiser en partie ou en totalité les activités est une mauvaise idée, selon M. Bernard, qui s’inquiète des partis politiques qui appuient cette avenue.
«Ça semble très farfelu de dire qu’un 1 milliard $ de profit, il faudrait le partager avec d’autres grosses compagnies. Cet argent est réparti de façon équitable aux Québécois. On pense que ça doit rester comme ça», fait-il valoir.
La succursale de Rouyn-Noranda est demeurée ouverte lors de la journée de grève et a été opérée par les cadres des différentes succursales de la région.
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