Culture
Retour19 octobre 2018
Un honneur inattendu pour Annie Boulanger
Finaliste pour les Prix du Gouverneur général dans la catégorie littérature jeunesse-livres illustrés
©Photo Gracieuseté - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
À la première lecture du texte, l’illustratrice et artiste, Annie Boulanger, est tombée sous le charme du personnage et de l’histoire de Lili Macaroni, un album jeunesse illustré, publié par Dominique et Cie et écrit par Nicole Testa. Elle ne s’attendait pas à ce que ce projet lui apporte des honneurs.
C’est le 30 octobre que seront connus les gagnants des Prix littéraires du Gouverneur général remis par le Conseil des arts du Canada, dont est finaliste l’album de Lili Macaroni. Mais Annie Boulanger est déjà impressionnée et flattée par toute l’attention qui est portée à son travail depuis l’annonce qu’elle est finaliste.
«Un texte comme ça, poétique et touchant, c’est très inspirant. Dès la première lecture, j’avais déjà des images qui me venaient en tête. Il y avait une bonne description dans le texte de Lili, avec ses yeux bleus rapprochés, sa chevelure rousse qui lui vaut la comparaison à une citrouille, puis tout l’univers, de l’école et de la maison », explique Annie Boulanger, de Rouyn-Noranda. Le texte aborde des thématiques comme l’affirmation de soi et l’empathie alors que Lili doit affronter les moqueries de ses camarades de classe.
Que le projet soit remarqué par un jury composé de pairs réjouit doublement l’illustratrice. «Ça vient donner comme un sceau de qualité au livre. Quand j’ai reçu le courriel qu’on était choisi, c’était une éventualité tombée du ciel. C’était inattendu!» En tant que finaliste, Annie Boulanger partage une bourse de 1000$ avec Nicole Testa, alors qu’être déclaré vainqueur pourrait valoir une bourse de 25 000$ aux deux femmes.
Des projets plein la table
Annie Boulanger porte un soin particulier dans le choix de projets à ses propres goûts, mais aussi qui plaisent aux gens. «Quand je lis un texte, je souhaite qu’il soit beau, intelligent et fin. Puis si le projet parle en plus de ma région, alors là, c’est encore mieux», souligne l’artiste en donnant en exemple le prototype de cahier d’activités touristiques Le guide des défricheurs lancé par Tourisme A-T.
Repousser ses limites peut aussi être source de motivation pour l’artiste, comme explorer le courant Steampunk pour l’affiche de la Coupe d’Ourse, un autre projet auquel elle n’a pu refuser de participer.
Si bien que plusieurs projets l’animent, dont une série de mini-romans qui mettra en vedette Lili Macaroni et ses amis dans des histoires d’une centaine de pages où Annie Boulanger fera la couverture, mais aussi des illustrations en noir et blanc à l’intérieur. «La série s’intitule Je suis comme je suis et ça explore différentes thématiques avec des titres comme Alice, feu d’artifice ou Théo, incognito.»
Elle travaille aussi à un recueil de contes avec Pierre Labrèche, le conteur-facteur. Sans compter qu’elle repousse toujours sur la planche à dessin son propre projet de roman graphique auquel elle devra s’attaquer sous peu ayant reçu une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec pour le réaliser. «Depuis trois ans, je le repousse sans cesse pour des projets auxquels je ne peux pas dire non, comme la murale hommage à Desjardins. Mais je vais m’y mettre.»
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