Élections provinciales
Retour16 août 2018
Le chef du Parti vert du Québec visite la région
Il amorce une tournée pré-électorale
©Photo gracieuseté - Parti vert du Québec
Le chef du Parti vert du Québec était de passage dans la région.
À une semaine du lancement de la campagne électorale, le 23 août, le chef du Parti vert du Québec, Alex Tyrrell, s’est arrêté en Abitibi-Témiscamingue afin de rencontrer ses candidats ainsi que des acteurs du milieu. De passage à nos bureaux de Rouyn-Noranda, le 15 août, il a pris le temps de discuter des enjeux de la région.
Misant sur la force de ses candidats, dont celle de Jessica Wells dans Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Alex Tyrell trouvait important de venir les appuyer et, du même coup, démontrer à la population témiscabitienne qu’il est un homme de terrain.
«Je veux être présent le plus possible dans toutes les régions du Québec, dont l’Abitibi-Témiscamingue. Avec l’aide des réseaux sociaux, on va tenter de faire entendre notre message, mais pouvoir parler directement aux gens demeure primordial», croit-il.
Encadrer l’industrie minière
En entrevue au mois de juin, Jessica Wells avait affirmé craindre les répercussions des mines dans la région. Son chef répond qu’il n’est pas contre l’industrie minière, mais qu’il y a tout un travail à effectuer afin de mieux l’encadrer.
«Il faut certainement avoir une approche différente au niveau environnemental avec les mines. On se doit de mieux accompagner et écouter les différentes communautés touchées par la présence de mines», explique-t-il.
Encore déçu de la décision de l’ancien gouvernement de Pauline Marois de ne pas augmenter les redevances minières à la hauteur de ce qu’avait promis le Parti Québécois, après que son projet eût été bloqué par ses rivaux libéraux et caquistes, M. Tyrrell a assuré qu’il les augmenterait de 50 %, advenant qu’il devienne premier ministre.
«Je veux être présent le plus possible dans toutes les régions du Québec, dont l’Abitibi-Témiscamingue» - Alex Tyrrell
Plus de pouvoir aux municipalités
La décentralisation des pouvoirs du gouvernement provincial vers les administrations municipales est l’une des idées amenées par le chef du Parti vert afin qu’une Ville puisse, par exemple, décider du sort d’un projet minier.
«Si une municipalité juge qu’un projet minier n’est pas viable pour sa communauté, elle devrait être en droit de le refuser», précise-t-il.
Encourager l’agriculture familiale
Les secteurs de l’Abitibi-Ouest et du Témiscamingue, qui comptent beaucoup d’agriculteurs, doivent être mieux soutenus par le gouvernement, selon M. Tyrrell.
«Je désire réellement encourager la relève dans les fermes familiales. On voit depuis plusieurs années que le secteur agricole connaît plusieurs difficultés. Sa relance passe vraiment par la relève», fait-il observer.
Nouvelles infrastructures
Avec le récent refus de Québec de financer une partie de la première phase du futur complexe sportif de Rouyn-Noranda, M. Tyrell pense qu’il y a une certaine iniquité entre les grands centres et les régions. L’Abitibi-Témiscamingue devrait, selon lui, avoir le droit à des infrastructures neuves et de qualité.
«Si nous encourageons la construction et le financement de nouvelles infrastructures pour les citoyens, il est certain que moins de jeunes vont être tournés vers les drogues ou l’alcool», tente-t-il de démontrer.
Contrer la pénurie de main-d’œuvre
De l’avis d’Alex Tyrrell, revoir le seuil d’immigration et les endroits où sont envoyés les nouveaux arrivants du Québec est la clé pour réduire la pénurie de main-d’œuvre à laquelle la région fait face actuellement.
«On peut certainement, sans les séparer de leur famille respective, les encourager à venir s’établir dans des régions comme l’Abitibi, où il y a une forte demande pour l’emploi», fait remarquer M. Tyrrell.
Le chef a poursuivi sa visite en rencontrant notamment le comité de citoyens s’opposant au projet minier Authier de la société Sayona Québec.
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