Économique
Retour20 novembre 2019
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
Feu vert pour le projet Wasamac à Rouyn-Noranda
Corporation aurifère Monarques se donne un horizon de 24 mois pour démarrer sa mine
©Corporation aurifère Monarques - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Lors de l'annonce, dans la matinée du 20 novembre, Jean-Marc Lacoste a indiqué qu'il s'écoulerait environ 24 mois pour que Wasamac obtienne toutes ses autorisations.
Mis sur la glace depuis 2012 par l’ancien promoteur, le projet aurifère Wasamac de Corporation aurifère Monarques pourrait voir le jour dès 2022. L’ouverture de cette mine située entre Évain et Arntfield, à Rouyn-Noranda, pourrait se traduire par la création de 300 emplois pendant au moins 11 ans.
Le PDG de Monarques, Jean-Marc Lacoste, en a fait l’annonce à Québec dans la matinée du 20 novembre, dans le cadre du congrès Québec Mines. «Nous avons déposé notre avis de projet auprès du ministère de l'Environnement. Nous démarrons notre étude d’impact environnemental. Ce qui veut dire que, de facto, on va de l’avant avec notre projet. On se donne maintenant un délai d’au moins 24 mois pour obtenir tous les permis pour le mener à terme», a-t-il fait savoir, en entrevue.
300 emplois pendant 11 ans
Monarques a acquis le projet Wasamac de Mines Richmont en octobre 2017. Son plus récent calcul de ressources affiche un potentiel global estimé à 2 881 800 onces d’or. Dans l’étude de faisabilité publiée le 3 décembre 2018, Monarques a indiqué qu’elle entendait exploiter, pour le moment, 1 558 000 onces d’or du gisement, mais avec possibilité de prolonger la durée de vie de la mine. Celle-ci serait présentement de 11 ans, à raison d’une production de 142 000 onces d’or par année.
L’exploitation de Wasamac au cours de cette période donnerait du travail à environ 300 personnes. Quant à la phase de construction, celle-ci devrait nécessiter l’embauche d’environ 250 personnes en moyenne, avec un sommet de 420 travailleurs au plus fort du chantier.
«C’est un projet d’une grande importance pour Rouyn-Noranda. Depuis Lamaque d’Eldorado Gold à Val-d’Or, c’est présentement le seul projet aurifère d’envergure en phase de démarrage en Abitibi-Témiscamingue. Il entraînera, à coup sûr, des retombées positives pour toute la région» - Jean-Marc Lacoste
Bon voisinage
L’étude de faisabilité de Monarques prévoit que le développement de Wasamac s’effectuera par rampe, tandis que le minerai sera acheminé vers la surface par un système souterrain de convoyeurs automatisés de type Rail-Veyor, comme celui qu’emploie Agnico Eagle à la mine Goldex de Val-d’Or. Les infrastructures de surface seraient construites le long de la route 117, relativement loin des résidences et à proximité de la voie ferrée. Celles-ci comprennent une usine de traitement du minerai et des aires d'accumulation de résidus miniers et de roches stériles. Le projet prévoit aussi le recours à une flotte presque exclusivement composée de machines électriques.
Jean-Marc Lacoste s'est par ailleurs dit confiant d'obtenir l'acceptabilité sociale pour Wasamac. Déjà en 2018, alors que Monarques élaborait son étude de faisabilité, la population du secteur avait été rencontrée afin d'identifier ses principales préoccupations. D'autres rencontres d'information et de consultation seront organisées tout au long du processus de développement du projet.
Commentaires
20 novembre 2019
Daniel ladouceur
Bravo ! beau projet proche de la ville super !