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15 janvier 2020

Créer des contes au pays de Fred Pellerin

Pierre Labrèche fera une résidence à Saint-Élie-de-Caxton

Pierre Labrèche

©gracieuseté - Danaë Ouellet

Le conteur lamottois Pierre Labrèche prendra la route vers Saint-Élie-de-Caxton en avril prochain.

Pierre Labrèche bénéficiera d’un lieu propice et d’une aide inestimable pour l’écriture de ses prochains contes, alors qu’il effectuera une résidence d’un mois à Saint-Élie-de-Caxton, village de la Mauricie qui a inspiré maintes histoires à Fred Pellerin.

Le Lamottois a en effet vu le jury retenir à l’unanimité son projet pour la 7e Résidence de création du Regroupement du conte au Québec (RCQ), offerte en collaboration avec le Conseil des arts et des lettres du Québec. Il s’installera durant tout le mois d’avril dans la maison d’ami du célèbre conteur pour écrire Comme une main tendue. Il aura aussi droit à une bourse de 2000 $ et à l’apport de conseillers.

«Cette résidence donne l’opportunité de vraiment s’asseoir et d’avoir un temps pour créer. J’ai aussi accès à du coaching. Je vais pouvoir travailler avec quelqu’un qui va me donner des ateliers d’écriture pour me faire avancer plus loin dans le projet. Ça permet de faire débloquer les impasses plus facilement. J’avais déjà bénéficié d’ateliers en écriture avec le RCQ et ça m’avait beaucoup aidé. Je vais retravailler avec la même personne. Je suis vraiment très content», souligne Pierre Labrèche, qui a appris la bonne nouvelle tout juste avant le congé des Fêtes.

Des mitaines orphelines

Le conteur abitibien ne franchira pas seul les 700 kilomètres qui séparent La Motte de Saint-Élie-de-Caxton. Il apportera avec lui ses mitaines orphelines, qui lui servent de prémisse pour ce projet d’écriture. «J’ai commencé il y a déjà plusieurs années à ramasser et collectionner les mitaines et les gants que je trouvais dans la rue. J’ai une grosse boîte de mitaines orphelines que j’ai ramassées. Quand j’étais facteur, j’en trouvais encore plus. Je pars de ce prétexte-là. Une mitaine qui part à la recherche de sa semblable et rencontre plein de monde. Je veux parler du fait qu’on vit dans un monde où en principe, on a accès à plein de moyens pour faciliter la communication, mais il y a de plus en plus de gens seuls, de personnes esseulées», explique-t-il.

«La durée d’un mois, c’est le fun aussi. Tu as le temps d’arriver, de déposer tes affaires et de commencer à travailler» - Pierre Labrèche

Ce sera donc un excellent prétexte pour aller vers les gens. «Comme une main tendue, l’idée, c’est d’aller vers l’autre, poursuit Pierre Labrèche. Dans le projet, ce que je veux faire, c’est d'aller vers les gens. Je veux installer une corde à linge sur la galerie et demander aux gens de venir me porter des mitaines et des gants tout seuls… et de venir me raconter les histoires qui viennent avec. Derrière chaque mitaine, il y a une histoire. Je veux aussi approcher l’école pour rencontrer les enfants. Ça pourrait aussi être le fun que le Cercle des fermières vienne tricoter des mitaines. J’ai vraiment l’intention d’aller à la rencontre du monde de Saint-Élie-de-Caxton. Je pense que c’est un milieu qui est favorable à tout ça. C’est une espèce de bouillon d’histoires.»

Évidemment, Pierre Labrèche s’attend aussi à croiser à quelques reprises le plus célèbre conteur de Saint-Élie-de-Caxton. «On sera voisin pendant un mois. J’ignore quelle teneur ça va prendre, si ce sera plus professionnel ou personnel. Ça fait partie du plaisir de la découverte», conclut-il.

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