Culture
Retour17 janvier 2020
Marcher pour aller à la rencontre de soi et des autres
Philippe Maschinot lance son premier roman
©Photo gracieuseté
«Le Poids du sac» traite de la détresse de Pierre, qui vit de nombreuses difficultés et qui a besoin de s’éloigner pour mieux se comprendre.
Le boulanger et ex-propriétaire du St-Honoré à Rouyn-Noranda, Philippe Maschinot, se livre dans son premier roman tiré de tranches de vie et de rencontres qu’il a faites. «Le Poids du sac» traite de remise en question et de la détresse vécue par un homme.
Le récit commence alors que Pierre vit plusieurs épreuves, dont l’inévitable faillite de l’entreprise familiale qu’il tient à bout de bras depuis le décès de son père. En fait, Pierre est à la croisée des chemins. Sa vie actuelle ne lui convient plus. Il souffre, mais ne sait pas comment s’en sortir. Afin de se trouver ou peut-être retrouver la personne qu’il a fait taire pendant de nombreuses années, Pierre choisira de partir, de marcher.
Philippe Maschinot a admis que le récit du roman est inspiré d’une expérience qu’il a lui-même vécue. «Il paraît que le premier roman est toujours un peu biographique, a-t-il mentionné. J’ai touché le fond du fond et j’ai moi-même eu besoin de tout quitter: mon entreprise, ma vie. Et je suis parti pendant huit mois pour marcher.»
Sujet tabou
La souffrance masculine est le fil conducteur du récit. La façon de la traiter permet d’ouvrir une porte sur ce phénomène qui reste relativement tabou, mais qui mérite qu’on y réfléchisse.
«En tant que boulanger de métier, j’ai appris que faire du pain, c’est donner un peu de soi, a-t-il poursuivi. Ça a été un peu la même chose en publiant ce roman. J’écris depuis toujours, mais je n’avais jamais cru que cela donnerait un roman complet. J’ai d’abord fait lire des parties du récit à une vingtaine de personnes afin de connaître leur opinion. Face à leur réaction positive, je suis allé de l’avant dans cette expérience.»
«J’ai touché le fond du fond et j’ai moi-même eu besoin de tout quitter: mon entreprise, ma vie» - Philippe Maschinot
©Photo gracieuseté
Pour écrire son premier roman, Philippe Maschinot s’est inspiré de ses expériences personnelles et de son parcours – à l’envers des autres – du fameux chemin de Compostelle entre l’Espagne et la France. Il a poursuivi sa marche jusqu'en Italie.
Marcher Compostelle
Le besoin de marcher de Philippe Maschinot l’a amené à parcourir le fameux chemin de Compostelle à l’envers des autres. Cette marche entre l’Espagne et la France lui a permis de faire une véritable quête de soi. «Je me demandais s’il y avait des réponses à mes interrogations. Marcher m’a permis de redécouvrir mes sens. Avec l’effort physique que l’on fait en marchant, l’esprit s’active également», a-t-il expliqué.
Pour l’auteur, il n’est pas essentiel de faire Compostelle pour reproduire ces moments d’introspection. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a volontairement enlevé tout rapport au temps et au lieu dans son roman. «Je voulais que les gens puissent se sentir interpellés par la démarche de Pierre, peu importe leurs croyances et leur religion», a ajouté Philippe Maschinot.
Publié au Québec par les Édition En Marge, «Le Poids du sac» est disponible en librairie.
Commentaires
1 février 2020
Viviane
J’habite à Val Morin Laurentides. Comment me procurer votre livre ??? Adresse 5197 rue Morin Val Morin qc J0T 2R0