Économique
Retour19 octobre 2020
Les Abitibiennes demandent une meilleure équité salariale
Pour de meilleures conditions de vie
©Depositphotos - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Le grand rassemblement québécois de la Marche mondiale des Femmes 2020, devant avoir lieu à Terrebonne le 17 octobre 2020, a été reporté compte tenu du contexte actuel de pandémie.
Le Comité régional de la Marche des femmes de l’Abitibi-Témiscamingue (CRMMF) demande à ce que l’écart salarial entre les sexes dans la région soit corrigé, alors que les Abitibiennes gagnaient, en 2018, en moyenne 5,30 $ en moins par heure comparativement à leurs homologues masculins.
Dans une étude menée par Statistique Canada en 2018, on souligne ainsi que les femmes de l’Abitibi-Témiscamingue touchaient un salaire moyen de 23,30 $, comparativement à 28,60 $ chez les hommes.
«Cet écart de revenu est dû au fait qu’en tant que région ressource, les hommes occupent des emplois plus payants, souligne Louiselle Luneau, porte-parole du Comité régional de la Marche mondiale des femmes. Effectivement, plusieurs d’entre elles travaillent dans les secteurs de service, rémunérés au salaire minimum et souvent à temps partiel.»
Quant au portrait provincial de 2018, les femmes recevaient en moyenne un salaire horaire similaire au taux régional, soit 23,90 $/h, alors que les hommes percevaient 26,90 $/h. Les Québécoises gagnaient donc 3 $ de moins l’heure.
La hausse du salaire minimum à 13,10 $ l’heure effectuée le 1er mai 2020, soit une augmentation de 0,60 $, n’était pas suffisante, selon Mme Luneau. «Il est essentiel de mettre de l’avant cette revendication, car les femmes sont toujours plus pauvres que les hommes et elles le seront toute leur vie, si cela ne change pas», mentionne la porte-parole.
«Le gouvernement doit entendre notre message et admettre que le travail des femmes n’est pas reconnu à sa juste valeur» - Louiselle Luneau
Préposés aux bénéficiaires
Par ailleurs, l’Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec (ARIHQ) demande au gouvernement provincial de résoudre l’iniquité salariale qui subsiste entre les préposés aux bénéficiaires œuvrant en CHSLD et en RI (ressources intermédiaires).
Présentement, et ce même si le réseau des RI est financé à 100% par le gouvernement, le financement que reçoivent les RI permet d’offrir des salaires de 14$/h (18$/h après les primes temporaires) aux préposés, alors qu’en CHSLD, les salaires sont aujourd’hui à 26$/h.
«Il est inadmissible que le réseau des RI ait été maintenu dans une situation de pénurie de main-d’oeuvre depuis des années. Il faut absolument que ça cesse, d’autant plus que nous sommes dans la deuxième vague de la pandémie. À travail égal, salaire égal», soutient Johanne Pratte, directrice générale de L’ARIHQ.
De plus, grâce à un rapport rédigé par Philippe Voyer, professeur titulaire à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval, l’ARIHQ estime que les tâches et exigences qui incombent aux employés en RI sont équivalentes, voire plus exigeantes qu’en CHSLD.
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