Chroniques
Retour25 février 2021
Quand la glace jouait un rôle économique capital
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©BAnQ - Fonds Joseph Hermann Bolduc
Coupe de la glace sur le lac Noranda en 1946.
Dans les débuts de Rouyn-Noranda, la glace a une importance capitale. Comme l’électricité ne se rend pas dans tous les foyers, les familles l’utilisent pour la conservation des aliments. Et ça, Monsieur Pélissier l’avait bien compris.
Dès 1931, il commence à découper des cubes de glace sur le lac Osisko avec ses fils Maxime, Rosaire et Yvon. Un an ou deux plus tard, il déménage son entreprise sur le lac Noranda puisque l’eau du lac Osisko commence à être polluée. Dès lors, l’entreprise prend de l’envergure et domine le commerce de glace de la ville.
Un entrepôt est construit sur le bord du lac, là où se trouve actuellement le stationnement de la plage Kiwanis. L’acquisition d’une scie à glace mécanique, pour remplacer les scies à main que l’on voit également sur la photo, permet d’augmenter le nombre de cubes de glace qui sont distribués dans les maisons privées, les hôtels, les restaurants et les boucheries des villes sœurs. Un bloc de glace de 25 cm cube se vendait 0,10 $ à l’époque. On pouvait également payer 2 $ par mois pour en recevoir quatre par semaine.
Après l’apparition de l’électricité dans l’ensemble des foyers, l’entreprise Pélissier et Frères réussit à survivre grâce à ses contrats avec le Canadien National. La compagnie ferroviaire, dont la gare de Rouyn est située tout près de l’entrepôt des Pélissier, a besoin de glace pour ses wagons réfrigérés. Le fournisseur de glace finira par mettre un terme à ses activités à la fin des années 1970.
Par Sébastien Tessier, archiviste coordonnateur à BAnQ
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