22 avril 2021

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

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©LHJMQ/Dominic Charette

es performances du gardien des Huskies Samuel Richard pourraient bien dicter les chances de la meute de l’emporter.

En fait, les cinq joueurs sont parmi les derniers joueurs du circuit Courteau à avoir touché à un trophée depuis le début de la pandémie. «Ce sera un moment spécial de jouer pour eux contre nous et ce le sera aussi pour nous. Ils en sont à leurs dernières séries dans la LHJMQ. Ça va amener de l’émotion», a assuré l’entraîneur-chef par intérim des Huskies, Brad Yetman. 

L’apport des vétérans sera important pour sa troupe. «On n’est pas l’équipe la plus expérimentée en séries. Gagnon, Régis et Rouleau vont avoir un rôle à jouer pour nous», a-t-il évoqué. 

Attaquant recrue, Marc-Antoine Séguin l’avoue d’emblée: ce que Gagnon et Rouleau vont lui conseiller, il l’appliquera.

«Gagnon, Rouleau et Régis ont déjà l’expérience. Ils sont allés chercher la Coupe en 2019. Ils avaient d’excellents modèles en Joël Teasdale et Rafaël Harvey-Pinard. Ils ont appris d’eux et, maintenant, ils vont nous transmettre leurs connaissances. C’est ultra important de leur demander des conseils et de les écouter. En plus, ce sont des gars comme eux qui vont prendre de grosses minutes et ça va simplement être un plus pour nous» - Marc-Antoine Séguin

Pour sa part, Mathieu Gagnon peut s’inspirer de l’expérience de 2019, où la meute était arrivée, durant la série contre Shawinigan, avec son slogan «Cool, composure and calm». «En séries, tu ne peux jamais te laisser emporter. Ça va arriver que tu tiennes ton bâton trop serré. Ce sont des mantras comme ça qu’on peut utiliser pour parler aux jeunes et leur expliquer que ça reste un match de hockey», a mentionné l’attaquant de 19 ans. 

«On va devoir transmettre notre expérience, a-t-il ajouté. C’est aussi important de comprendre qu’on ne doit jamais y aller too high ou too low. Tout revient rapidement. On va essayer de montrer le chemin à nos recrues.» 

Montagnes russes 

Au cours des dernières semaines, la troupe de Brad Yetman a vécu dans l’incertitude. De prime abord, elle devait affronter les Olympiques de Gatineau, mais le report des séries a entraîné un changement au format et la meute retrouve maintenant les Tigres sur son parcours. «Après notre environnement protégé, le staff a mis en place un plan en place avec des aspects spécifiques. On veut être prêts quand les séries vont commencer. On savait que chaque équipe qu’on allait affronter en séries, ce serait un bon défi», a fait valoir Brad Yetman. 

L’annonce que les séries allaient commencer autour du 23 avril a donné un regain d’énergie à l’entraînement. «La motivation chez nos joueurs a vraiment grimpé. C’est aussi plus le fun pour le staff. On essaie de maximiser le temps qu’on a pour être prêts», a exposé l’entraîneur-chef par intérim. 

Les clés rouynorandiennes 

Pour remporter la série, une des clés incontournables sera Samuel Richard. Son coéquipier, Marc-Antoine Séguin, ne manquait pas de le souligner. «Depuis Noël, Samuel Richard a vraiment été un game changer pour nous. Il nous a sauvés à plusieurs reprises. Il amène aussi une bonne présence dans le vestiaire. C’est également une personne très calme. On sait qu’on pourra compter sur lui en séries», a-t-il lancé. 

«C’est à nous de l’aider et de le supporter parce qu’on sait qu’il va nous amener une chance de gagner à chaque match», a enchaîné Brad Yetman. 

La meute a aussi démontré du caractère tout au long de la saison, étant en mesure de revenir de l’arrière à de nombreuses reprises. «On a prouvé cette saison qu’on ne lâchait jamais. On a fait plusieurs remontées. Mais il faudra mieux commencer nos matchs pour donner un coussin à notre gardien et on devra protéger cette avance», a signalé Mathieu Gagnon. 

Dans le camp victoriavillois, l’entraîneur Carl Mallette soulignait, sous la plume de Matthew Vachon, que les Huskies avaient une culture gagnante et que sa propre équipe allait devoir être prête pour le premier match. 

Stopper Victoriaville 

Une des tâches complexes pour la meute sera de stopper son ancien franc-tireur, Alex Beaucage. «Pour le ralentir, il faut lui donner le moins de temps et d’espace possibles. Ça ne doit pas être facile pour lui de tirer au but. Arsenault, on le sait, il sera extrêmement physique. On se devra d’être prêts pour ça», a mentionné le pilote de la meute. 

Si les Tigres n’ont pas la brigade défensive la plus en vogue de la LHJMQ, elle est tout de même efficace, surtout en relance. Cela fait en sorte qu’offensivement, la formation du Centre-du-Québec est terriblement efficace. «C’est une chose dans laquelle on a eu beaucoup de succès cette saison. On doit placer la rondelle derrière les défenseurs et appliquer beaucoup de pression. Victoriaville a une très bonne offensive. L’équipe est bonne dans tous les aspects. Même ses défenseurs le sont. Il faudra éliminer leur temps et leur espace. En les forçant à jouer un peu plus défensivement, on se donnera une chance d’avoir du succès», a soutenu Brad Yetman. 

Par contre, la meute n’a inscrit que cinq buts en quatre parties face aux Victoriavillois. Elle n’a remporté qu’un seul duel, le dernier, par la marque de 3 à 1. «On ne peut pas manquer nos occasions de mettre la rondelle au filet. Souvent, on décide de faire une passe. L’avantage numérique devra aussi nous donner du momentum et des occasions de marquer. Il faut aller dans les zones payantes et avoir une bonne présence au filet», a fait valoir l’entraîneur des Rouynorandiens.