Actualités
Retour21 juin 2021
Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca
Vidéotron branchera plus de 13 000 foyers dans la région et le Nord-du-Québec
Ainsi qu'au Nord-du-Québec
©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Vidéotron fera son entrée dans les petites communautés rurales de l’Abitibi-Témiscamingue avec l’Internet haute vitesse d’ici septembre 2022.
COMMUNICATIONS - Les villages et communautés rurales isolées de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec auront bientôt droit à un branchement haute vitesse. Grâce à l’implication de Vidéotron et à un investissement de plus de 127 millions $, 13 330 foyers de la région et du Nord-du-Québec seront branchés d’ici septembre 2022.
Presque la totalité de la somme d’argent, 121 millions $ pour être plus exact, provient des gouvernements fédéral et provincial dans le cadre de l’Opération haute vitesse Canada-Québec lancée cet hiver.
En Abitibi-Témiscamingue, ce sont 68 villages répartis dans les cinq MRC qui seront touchés par cette annonce. Les premières installations se feront à partir de septembre prochain.
Même si la présence d’un réseau Internet haute vitesse constitue maintenant un besoin de base dans notre société, le ministre régional et député d’Abitibi-Est, Pierre Dufour, parle d’un gain plus que significatif pour la population. De plus, les derniers mois ont mis en lumière l’importance encore plus grande d’une connexion rapide et fiable.
©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
De gauche à droite : Gilles Bélanger (adjoint parlementaire de François Bélanger), Pierre Dufour, Pierre-Karl Péladeau et Suzanne Blais.
«Qu’on soit dans le milieu de la ville ou en périphérie, c’est important. Ç’a été un enjeu pour nos étudiants et pour les commerces qui sont situés en dehors des champs de travail. Tout ça démontre que l’Internet fait partie de nos mœurs et fait maintenant partie de nos cultures», a-t-il lancé lors d’une conférence de presse tenue au Club Sports Belvédère de Val-d'Or.
Les différents départements de Vidéotron effectueront prochainement un inventaire pour que tous les territoires soient branchés et que personne ne soit oublié. Les clients pourront avoir accès à la plate-forme Helix, en plus de la gamme de services offerts par le télédistributeur.
Une nouvelle concurrence
Pour le président et chef de la direction chez Québecor (propriétaire de Vidéotron), Pierre-Karl Péladeau, les considérations géographiques du Québec et la complexité du dossier en Abitibi-Témiscamingue font en sorte que les fournisseurs n’ont pas été en mesure de s’installer dans des endroits moins densément peuplés.
Malgré les obstacles, M. Péladeau s’est réjoui de pouvoir amener une concurrence dans la région et de briser le monopole de Cablevision (Bell). «Ce n’est pas une question de gagner une bataille, mais d’offrir des alternatives aux citoyens. J’ai toujours pensé que le monopole n’est pas le modèle économique privilégié, mais bien le contraire», a affirmé le grand patron de Québecor.
Toutefois, Pierre-Karl Péladeau a dû se rendre à l’évidence qu’une implication des gouvernements est maintenant essentielle pour permettre ce branchement dans des communautés éloignées. Après tout, chaque foyer qui sera branché par cette opération nécessitera des investissements de près de 9500 $, en moyenne.
«Je pense que l’État a un rôle à jouer pour une prestation de qualité à chaque citoyen et citoyenne. Oui, c’est important pour les particuliers, mais le service et le réseau qui l’accompagne sont dorénavant disponibles pour les entreprises. Qu’elles soient individuelles ou collectives, ça nécessite un réseau de qualité pour être en mesure de concurrencer. On le sait tous, la concurrence n’est plus seulement au niveau local, mais aussi international», a ajouté M. Péladeau.
Un retard de 20 ans rattrapé
Porte-parole du Bloc Québécois concernant l’accès à l’Internet haute vitesse, le député fédéral d’Abitibi - Témiscamingue, Sébastien Lemire, croit que cet investissement monstre viendra rattraper 20 ans de retard dans la région. Présent à la conférence de presse, M. Lemire salue le devancement des échéances pour brancher 100% des citoyens d’ici 2026 au lieu de 2030.
«À plusieurs reprises, le Bloc Québécois a revendiqué qu’Ottawa transfère une fois pour toutes à Québec sa part des sommes prévues des divers programmes fédéraux pour le déploiement d’Internet haute vitesse puisque le gouvernement du Québec prévoyait un échéancier de 4 à 8 ans plus rapide que celui du fédéral, en plus d’un programme de branchement beaucoup plus simple pour l’industrie. Il ne me fait aucun doute que nos nombreuses démarches auprès du Parlement du Canada et de son gouvernement ont contribué au fait que le gouvernement fédéral ait pris la décision de transférer directement les montants prévus sur une période couvrant près d’une décennie vers le gouvernement du Québec», a-t-il signifié dans un communiqué.
Commentaires