Justice
Retour01 février 2022
Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca
Feux à Val-d’Or : l’accusé plaide coupable
Une évaluation psychiatrique demandée avant de déterminer la sentence
©Photo: Archives
Mathieu Landry, un récidiviste en matière d’incendies criminels, reconnaît être l’auteur de deux feux survenus à Val-d’Or l’automne dernier.
Dans le cadre d’une entente intervenue entre son avocate, Me Marie-Ève Turgeon, et la procureure de la Couronne, Me Andrée-Anne Gagnon, l’individu de 31 ans a plaidé coupable aux cinq chefs d’accusation dont il faisait face, lundi après-midi au palais de justice de Val-d’Or, notamment d’avoir endommagé par le feu un véhicule Toyota Rav-4 qui était stationné sur la 16e Rue, le 24 septembre, et d’avoir aussi endommagé par le feu l’affiche de la Cité de l’Or, le 27 octobre.
Landry a aussi reconnu sa culpabilité à deux chefs de bris de conditions (rôder dans des endroits publics durant la nuit et troubler l’ordre public) et à un chef de vol de bûches et de palettes.
Le dossier est toutefois loin d’être réglé, puisqu’à la demande des avocates de chaque partie, la juge Denise Descôteaux, de la Cour du Québec, a ordonné la confection d’un rapport présentenciel incluant une évaluation psycho-légale de l’accusé par un psychiatre de l’Institut Pinel de Montréal. Ce rapport d’expertise servira de base pour déterminer quelle sentence infliger à Landry, qui est détenu depuis son arrestation, le 28 octobre dernier.
L’ordonnance du tribunal, toujours à la demande des avocates au dossier, prévoit notamment que le rapport propose des traitements appropriés à la condition clinique de Mathieu Landry, qu’il évalue son risque de récidive et qu’il comporte des recommandations pour le suivi lors de la période de probation qui suivra sa sortie de prison.
«Monsieur avait reçu une sentence assez longue en 2020 (pour incendies criminels là aussi), mais les suivis n’ont jamais été faits dans le cadre de sa probation. Il a été libéré en avril 2021 et il y a eu récidive cinq ou six mois plus tard. On souhaite donc qu’il soit évalué par un psychiatre cette fois-ci au lieu d’un psychologue», a mentionné Me Turgeon au cours de l’audience de lundi.
Pour donner le temps aux spécialistes de bien faire leur travail, le dossier a été remis au 13 mai prochain en vue des représentations sur sentence. «Je prends pour acquis que vous allez collaborer», a dit la juge Descôteaux en s’adressant à Mathieu Landry.
De lourds antécédents
Rappelons qu’en juillet 2020, l’homme de Val-d’Or avait écopé d’une peine de 27 mois d’emprisonnement après avoir plaidé coupable à une douzaine d’accusations d’incendie criminel et à deux accusations d’introduction par effraction, dans le cadre d’une entente entre la Couronne et la défense, pour des actes commis de juin à septembre 2019 qui avaient causé passablement d’émoi et d’inquiétude en ville.
Compte tenu de la détention préventive (Landry était détenu depuis la fin septembre 2019), il lui restait un an de prison à purger à compter de la mi-juillet 2020. Selon ce qui avait été rapporté à la cour lors du règlement de 2020, le rapport présentenciel et l’expertise psycho-légale commandés par le tribunal mentionnaient que «l’homme n’était pas un pyromane, que le risque de récidive était modéré et qu’il agissait de la sorte pour exprimer sa colère et se défouler alors qu’il était intoxiqué».
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