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Retour29 mai 2022
Lucie Charest - lcharest@medialo.ca
Des papillons d’amour dans le ventre du Salon du livre
Rencontres entre auteurs, amoureux des livres et amoureux des auteurs

©Lucie Charest
Céline Tessier, est ici en compagnie d'un de ses auteurs favoris, Michel Jean.

Nul ne pourra en douter, l’amour des livres est loin d’avoir rendu son dernier souffle. À Ville-Marie, la 46e édition du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue (SLAT) en présentiel l’a illustré de façon plus que tangible. Quelques moments saisis sur le vif au cœur de cet événement que tous attendaient.
Si l’ouverture du SLAT s’était faite dans l’effervescence le jeudi 26 mai à l’aréna Frère-Arthur-Bergeron, les bulles pétillaient encore quelques heures avant la cérémonie de clôture le dimanche 29 mai. Le public répondait encore «présent» aux différentes activités proposées.
Par exemple, la table ronde sur les Premières Nations, avec Michel Jean et Laure Morali a rempli tous les sièges disponibles. L’animatrice, Amélie Brassard, y a introduit les deux auteurs de belle façon.
«Vos deux œuvres illustrent un paradoxe, a-t-elle d’abord noté. Pour vous Michel Jean, auteur innu, votre livre «Tiohtia:Ke» parle de quelqu’un qui est à l’extérieur de sa communauté, qui l’a quittée. Vous Laure Morali, une Européenne qui vit à Montréal, votre livre «En suivant Shimun» fait le voyage inverse. Le récit décrit quelqu’un qui va à la rencontre d’une communauté et s’imprégne de sa culture.»
Tant Michel Jean que Laure Morelli, ont échangé sur l’importance de créer ces lieux, ces espaces où ce peuple invisible devient de plus en plus visible, au fil des pages de leurs écrits. Là où les gens peuvent les découvrir, apprendre à les connaître et à reconnaître cette culture méconnue, reconnaître leurs mots introduits ici et là, à travers le récit.
Séances de signature et autres activités
Sans surprise, il y avait toujours une belle file, devant la table de signature de Michel Jean. Les gens le lisent, l’aiment, sont heureux de le rencontrer. Des lecteurs de tous les âges et de toutes provenances attendaient patiemment leur tour pour un bref moment partagé avec lui. Parmi ces gens, un Anicinabeg qui s’est procuré pratiquement tous ses livres, et les a fait signer un à un pour des membres de sa famille.

«J’écris pour faire connaître cette culture, mais aussi pour que les gens des Premières Nations se reconnaissent dans des livres. Sinon ce serait comme si tous les livres publiés au Québec ne parlaient pas du Québec» - Michel Jean
Une dame achète tous les livres de Michel Jean dès leur sortie. C’était la 3e fois qu’elle venait le rencontrer pour une signature, une fois en Abitibi et deux fois à Ville-Marie. M. Jean n’est pas surpris de cet intérêt du public. Pour lui, les choses ont changé depuis les dix dernières années, elles ont évolué. «J’écris pour faire connaître cette culture, mais aussi pour que les gens des Premières Nations se reconnaissent dans des livres, a-t-il confié. Sinon ce serait comme si tous les livres publiés au Québec ne parlaient pas du Québec.»
Les séances de signature du président d’honneur du 46e SLAT, Patrick Sénécal ont également connu un bel achalandage. «Nous avons dû faire venir une caisse de livres supplémentaires dès vendredi, s’est-il réjoui. Ici, à Ville-Marie, tout est fantastique, tout est beau. C’est vraiment une belle expérience. J’ai une extinction de voix, ça c’est le signe qu’ici, c’est un succès sur toute la ligne.»

«C’est vraiment une belle expérience. J’ai une extinction de voix, ça c’est le signe qu’ici, c’est un succès sur toute la ligne» - Patrick Sénécal
Autres points d’intérêt
Le public a également pu manifester son intérêt à d’autres personnalités fort appréciées dont François Gendron, dont le kiosque faisait face à l’entrée. «Personne ne pouvait me manquer», a-t-il dit à la blague. Sa voisine de kiosque, Claire Bergeron a également connu un beau succès,
D’autres auteures également connues pour leur présence dans les médias telles Francine Ruel et Marie-Chantal Perron ont également été très appréciées. Mme Perron a quant à elle participé à une table ronde intitulée «Drame au féminin» en compagnie de l’auteure et chroniqueuse Catherine Éthier.
Enfin, Réal Couture, l’homme de théâtre témiscamien, a lancé son premier livre lors du SLAT. Intitulé «50 ans de dynamisme culturel au Témiscamingue 1970-2019», l’ouvrage relate les moments forts de la culture, toutes disciplines, de ce coin de pays à compter de 1970, année de l’arrivée de M. Couture sur le territoire. Un quiz sur ce demi-siècle de dynamisme culturel, animé par lui-même, a fait partie des activités présentées au public.
©Lucie Charest
L'auteure Amy Lachapelle en compagnie de Dominique Lance.
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Patrick Sénécal a dû faire venir une caisse de livres supplémentaires dès vendredi.
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46e édition du Salon du livre de l'Abitibi-Témiscamingue.
©Lucie Charest
La table ronde avec des auteurs jeunesse a conquis les plus jeunes et leurs parents.
©Lucie Charest
Accueil du SLAT 2022
©Lucie Charest
Réal Couture a lancé son livre «50 ans de dynamisme culturel au Témiscamingue 1970-2019»
©Lucie Charest
Michel Jean, Laure Morelli, en compagnie de l'animatrice de la table ronde «Premières Nations», Amélie Brassard.
©Lucie Charest
Chacun attend patiemment son tour pour avoir un moment avec Michel Jean.
©Lucie Charest
Michel Jean et une fervente lectrice, Céline Tessier.
©Lucie Charest
Claire Bergeron a reçu de chaleureux témoignages du public.
©Lucie Charest
Le public a également pu manifester son intérêt à d’autres personnalités fort appréciées dont François Gendron, dont le kiosque faisait face à l’entrée. «Personne ne pouvait me manquer», a-t-il dit à la blague.
©Gracieuseté Carol-Ann Larouche-Héroux
Marie-Chantal Perron a également été très appréciée. Mme Perron a quant à elle participé à une table ronde intitulée «Drame au féminin»
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