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Retour28 septembre 2022
Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca
«L’Abitibi-Témiscamingue peut devenir la batterie qui propulsera le Québec.»
Benjamin Gingras et Québec solidaire appuient l’exploitation du lithium
©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Benjamin Gingras veut mettre le lithium abitibien au centre de la transition vers les véhicules électriques.
ÉLECTIONS PROVINCIALES - Au moment où l’exploitation du lithium redémarre à La Corne, Benjamin Gingras et Québec solidaire comptent mettre efforts et argent pour que cette filière devienne un incontournable pour la région et la province.
Présent mercredi matin à l’entrée de la Cité de l’or de Val-d’Or, le candidat dans la circonscription d'Abitibi-Est a dévoilé les grandes lignes de sa vision concernant l’exploitation des ressources naturelles. Celui-ci a également présenté le plan de transition écologique «Vision 2030» afin d’atteindre la carboneutralité dans la province. Il soutient que l’Abitibi-Témiscamingue, conformément à ses infrastructures et ses ressources naturelles, joue un rôle clé pour atteindre ces objectifs.
Dans ses engagements, QS a l’intention d’investir 120 M$ par année pour faire accroître l’exploitation du lithium. En préconisant le recyclage et la réutilisation, le parti veut amener un circuit court et local pour toutes les étapes d’extraction, jusqu’à la production.
«On a tout à gagner avec une économie verte. Nous avons les ressources, les infrastructures et l’expertise locale. On doit développer cette filière, pour l’intérêt de la région et du Québec. C’est incontournable de passer par le lithium pour électrifier nos transports», affirme Benjamin Gingras.
Pour les futurs projets miniers, Québec solidaire n’hésiterait pas à imposer le tout au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, peu importe le tonnage exploité. Présentement, les projets de 2000 tonnes et plus par jour doivent être soumis au BAPE.
Le bois pour contrer la pénurie
Promettant de construire 1100 habitations sociales pour contrer la crise du logement dans la région, Benjamin Gingras estime que l’exploitation forestière sera au centre de cet engagement. Au niveau provincial, les solidaires veulent une cible pour favoriser le bois québécois dans les projets mobiliers. Ceux-ci comptent mettre de l’avant les compagnies qui seront endossées par l’organisme Forest Stewardship Council (FSC).
Avec des centres de distribution locaux pour les produits fabriqués dans la région, Benjamin Gingras espère de réduire les coûts reliés au transport, qui font gonfler les prix des constructions.
Dans la mêlée de presse avec les différents médias locaux, l’aspirant député s’est aussi exprimé sur le projet de la gravière que veut mettre en place la compagnie Norascon. Estimée à une superficie de 64 hectares, cette initiative toucherait l’esker de la Ville de Val-d’Or, le cœur de la Forêt récréative et une partie du centre culturel Kinawit. Cinq organismes font front commun pour tenter de contrer ce projet.
Même si ce dossier est sous la juridiction de la MRC de la Vallée-de-l'Or, Benjamin Gingras compte porter sa voix dans ce dossier, s’il est élu.
«Comme personne qui aspire à être législateur, l’état québécois peut jouer un rôle pour demander qu’il y ait une évaluation environnementale indépendante. Si le projet de gravière de Norascon va de l’avant, on veut s’assurer que ce projet respecte les normes environnementales de manière transparente. Si Norascon respecte vraiment ces règles, elle n’aura rien à craindre de cette évaluation», indique le solidaire.
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