Société
Retour16 octobre 2023
Chloe Pronovost - cpronovost@medialo.ca
La valse à quatre temps de Gérard Marinovich
Littérature
©Chloé Pronovost - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Sur le couvert du récit on retrouve une œuvre de Claude Ferron illustrant la maison Dumulon et les trois cheminées de l’époque de la Fonderie Horne.
Dans son deuxième tome de sa série, dont le titre est inspiré de son ancien voisin, Jacques Brel, Gérard Marinovich raconte la vie qu’il a vécue à Rouyn-Noranda où il a résidé pendant 25 ans.
Gérard Marinovich compare sa vie à une valse à quatre temps. Dans le premier temps, soit de 0 à 25 ans, ce dernier a vécu sur la Côte d’Azur, en France, avec ses parents où il fit plusieurs rencontres marquantes comme celle avec Grace Kelly, et cette autre avec le général de Gaulle sans oublier Jacques Brel et Mohamed Ali. Ce pan d’histoire, il le raconte dans son premier roman intitulé : Le premier pas | La vie devant soi.
« Moi je suis né au bord de la mer Méditerranée, on peut dire que j’ai été chanceux. À 200 mètres de chez nous habitait Jacques Brel. Sa populaire chanson, La Valse à mille temps, m’avait toujours trotté dans la tête. J’ai fait une réflexion et je me suis dit que la vie c’est comme une valse. J’ai trouvé que dans la vie, il y a quatre temps, d’où le nom de ma série de récits. Le premier temps, c’est quand j’étais tout petit », raconte l’auteur, aujourd’hui âgé de 78 ans.
Chaleureuse nordicité
Dans son deuxième tome intitulé Le deuxième pas | La chaleureuse nordicité, Gérard Marinovich raconte son passage à Rouyn-Noranda où il a vécu pendant 25 ans.
« J’ai habité à Rouyn-Noranda de 1971 à 1996. J’ai vécu 25 annnées extraordinaires. Je suis venu comme coopérant, on a parti l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. J’étais un des premiers profs à l’UQAT. Les premiers cours se donnaient dans des roulottes, on n’avait même pas de locaux. Après, j’ai travaillé à l’hôtel de ville comme trésorier, ensuite je suis devenu directeur des finances à l’hôpital, jusqu’à devenir directeur général de l’hôpital et conseiller municipal. J’avais 25 ans quand je suis arrivé ici à Rouyn-Noranda pour un contrat de 16 mois comme coopérant et finalement je suis resté 25 ans. Je me suis marié, j’ai eu des enfants, j’ai eu des emplois extraordinaires, j’ai adoré mon passage à Rouyn-Noranda. Ce qui m’a frappé ici et qui différencie la région, selon moi, c’est la chaleur humaine », confie Gérard Marinovich lors de son passage aux bureaux du journal Le Citoyen, alors que ce dernier demeure maintenant à Eastmain en Estrie.
D’ailleurs, M. Marinovich s’affaire actuellement à l’écriture de son troisième tome de sa série où il mettra en lumière le troisième quart de sa vie qu’il a vécu en Estrie.
Rouyn-Noranda en santé
Dans les années 1980, Gérard Marinovich a travaillé avec Réal Lacombe, directeur de la santé publique et Denise Lavallée, afin de mettre en place le comité Rouyn-Noranda en santé.
« J’ai fondé ça, alors que j’étais conseiller municipal. À l’époque, on avait les mêmes problèmes que Rouyn-Noranda vit actuellement. Il y avait un problème, il fallait le régler. Moi, à ma première assemblée, il y avait 300 personnes. Le maire m’avait dit ‘’ tu vas te faire scalper ‘’. On a pris le temps de tout leur expliquer, voici le problème, voici comment on va le régler. On n’a pas attendu le gouvernement. On a pris les devants. Ça a tellement plu aux gens que l’on en a fait un beau projet, on a décontaminé. La Fonderie a mis des sous, la municipalité aussi, chacun a mis du sien dans ce projet. » M. Marinovich nous confie d’ailleurs que, selon lui, son récit devrait d’autant plus être lu par les citoyens de Rouyn-Noranda puisque celui-ci raconte leur histoire.
« C’est l’histoire de Rouyn-Noranda et moi je trouve que c’est intéressant, j’adore l’histoire, ça explique les comportements des gens de l’époque. Quand on se met dans le contexte et à leur place, on comprend mieux pourquoi ils ont agi d’une telle ou telle manière. »
Une histoire tout en musique
Étant un amoureux de la musique, Gérard Marinovich s’est assuré d’accompagner les histoires de son récit des chansons qui ont bercé chacune des époques. « À chaque chapitre, je mets la musique que j’ai retenue de ces années-là. Je recommande d’écouter la musique en faisant la lecture du roman. »
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