Mines
Retour07 novembre 2023
Michel Ducas - mducas@medialo.ca
Ressources Winsome maintenant bien implanté à Val-d’Or
L’entreprise australienne voit grand pour sa filière lithium
©Michel Ducas - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Ressources Winsome a ouvert son bureau à Val-d’Or parce que c’est là que se trouve l’expertise minière, selon le PDG, Chris Evans.
Comme l’annonçait le Citoyen dans ses pages le 23 août dernier, l’entreprise australienne Ressources Winsome inaugurait le 29 septembre dernier ses nouveaux bureaux de Val-d’Or. Situés sur la rue Jules-Brisebois, ces nouveaux locaux permettront à l’entreprise spécialisée dans la prospection de lithium de jouir de plusieurs commodités pour une minière de cet acabit.
« Val-d’Or possède la main-d’œuvre et l’expertise dans le domaine minier, affirme le PDG de Winsome, Chris Evans. Pour nous, c’est la porte d’entrée pour le Nord. Notre personnel et nos équipements transitent tous par Val-d’Or. Nos propriétés sont plus près de Chibougamau et Mistissini, mais il n’y a pas de routes d’accès vers ces deux communautés. Peut-être un jour nous installerons-nous dans ces communautés, mais pour l’instant, la solution la plus sensée est d’ouvrir un bureau à Val-d’Or. »
Le lithium a la cote
Ressources Winsome compte bien profiter de l’engouement actuel pour le lithium. « La plupart des pays occidentaux ont établi des échéanciers pour l’interdiction de véhicules à combustion interne, indique Chris Evans. Au Québec, l’échéance est fixée à 2035, ce qui laisse peu de temps pour convertir tout le monde aux véhicules électriques. Non seulement sommes-nous dans le monde minier mais nous essayons d’assurer notre avenir et celui de nos enfants en réduisant notre empreinte carbone. De plus, les mines de lithium sont plus acceptables pour les jeunes générations que les mines d’or, par exemple. »
De l’exploration à la production
Ressources Winsome n’a pas l’intention d’en rester à l’exploration, foi de Chris Evans. « Notre projet Adina, dans le secteur de la Baie-James, est très prometteur. Actuellement, nous nous attendons à ce que ce gisement soit parmi les cinq plus gros au Canada. Il est donc permis de croire que d’ici cinq ans, nous entrerons en production. »
Chris Evans n’exclut pas, dans ces circonstances, des partenariats d’affaires. Il en veut pour preuve l’annonce de la construction de l’usine suédoise de Northvolt, annoncée le 28 septembre, en Montérégie. « Ils vont construire une usine de batteries, et il y aura un secteur pour la transformation. Plus près de nous, il y a North American Lithium, dont les infrastructures ne sont pas encore complétées. Nous avons ce qu’il faut ici pour les compléter : l’électricité, le personnel, et l’eau. D’autres compagnies, comme Nemaska, ont des intentions similaires. Nous regardons la situation, et nous regardons comment nous pourrions nous intégrer dans cette filière, car dans les circonstances, construire une usine n’aurait pas beaucoup de sens. »
La collaboration des Premières-Nations
Lors de l’inauguration des bureaux de Val-d’Or, Winsome a fait une place spéciale aux Premières-Nations, dont la communauté de Mistissini, qui se trouve non loin des gisements de Winsome, dans le Nord-du-Québec. « Nous sommes contents d’avoir l’appui de chef de trappe, qui est avec nous aujourd’hui, a annoncé le directeur pour le Québec de Winsome, Carl Caumartin. Nous avons tissé des liens avec la communauté, il nous a fait plaisir d’aider la communauté l’été dernier, lors des feux de forêt. »
D’autres études à faire
En attendant d’entrer en production, il y a encore quelques étapes à franchir dans la quête de ce gisement de classe mondiale. « Je sais que nous pouvons rivaliser avec les plus grands de ce monde, annonce Jean Caumartin. Nous sommes maintenant à l’étude de caractérisation des milieux humides dans le secteur, et en cela, l’appui des Premières-Nations était essentiel.
Les gisements de Winsome se trouvent actuellement quelque part entre la centrale électrique LG4 et la mine de diamants Stornoway. En plus de la caractérisation des milieux humides, il y a aussi des projets d’établissements de routes entre le site Adina et la route Trans-Taïga, toujours en collaboration avec la communauté de Mistissini.
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