18 janvier 2024

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

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©Site web de Dumont Nickel

Le projet Dumont passe à la vitesse supérieure, si bien que la construction pourrait débuter en 2025.

Le projet a connu une pause il y a quelques années, mais les conditions actuelles permettent d’envisager la relance du projet.  Actuellement, Nion procède à la cueillette de données pour compléter les études de faisabilité déjà effectuées.  Les données ainsi colligées permettront à l’entreprise de prendre une décision quant à la suite du projet, une décision qui devrait être prise en 2025, selon le vice-président principal, durabilité des ressources, Alger St-Jean.  « Les conditions actuelles sont bonnes pour reprendre le travail sur le terrain, de dire M. St-Jean.  Nous collectons des données pour bonifier les informations que nous détenons déjà sur le Projet Dumont en vue de passer à la prochaine étape. » 

Un gisement prometteur et essentiel 

Le programme de collecte de données comportera plusieurs étapes : un programme de collecte de données géotechniques, un programme de forage intercalaire de plus de 16 000m, pour convertir certaines ressources indiquées en ressources mesurées, des travaux supplémentaires d’essais métallurgiques et des études environnementales supplémentaires qui permettront à la compagnie de tenir les engagements contenus dans les permis gouvernementaux qui lui ont été délivrés.  « Nous avons passé le BAPE, nous avons des ententes d’acceptabilité sociale, et nous avons des ententes avec la communauté abitibiwinnie de Pikogan, fait remarquer Alger St-Jean.  Nous sommes donc assez avancés. » 

En parallèle, Nion Nickel travaille au montage financier du projet.  « C’est ce qui nous permet d’avancer la date de 2025 pour prendre une décision, de dire M. St-Jean.  Nous négocions également des contrats d’écoulement de notre minerai. » 

Les travaux effectués actuellement permettraient au Projet Dumont (mine et concentrateur) une première transformation en sulfure de nickel, une composante importante pour la fabrication de batteries de voitures électriques.  Selon Nion, le Projet Dumont recèle un potentiel de production de 39 000 t de sulfure de nickel par année sur une période de 30 ans, de quoi alimenter 780 000 voitures électriques par année.  « Le monde a besoin du Projet Dumont pour la filière batterie », indique Alger St-Jean. 

Une filière intégrée 

L’annonce de Nion Nickel vient compléter celle faite un peu plus tôt cette semaine par NiVolt.  Les deux entreprises sont d’ailleurs contrôlées par Kinterra Capital, qui vise à créer une filière batterie intégrée verticalement.  À cet effet, NiVolt a réussi récemment à créer une deuxième transformation du nickel, à savoir un précipité appelé PHM (précipité d’hydroxyde mixte).  NiVolt, d’ailleurs, analyse présentement des échantillons provenant du Projet Dumont dans le cadre de ses recherches. 

Selon M. St-Jean, il serait encore prématuré pour NiVolt de prendre une décision quant à l’emplacement de son usine.  Il rejoint en cela les propos tenus par Cory Kosinski, vice-président des projets et des évaluations de NiVolt, un peu plus tôt cette semaine.  « NiVolt évalue tous les emplacements logiques pour son usine, de dire Alger St-Jean. Launay fait présentement partie des choix logiques, mais il n’est pas le seul. »    

Chez Nion, cependant, on estime que la réflexion est très avancée quant au projet de mine et de concentrateur.  « Cette opération constitue un engagement fort afin de faire progresser le projet Dumont vers une décision de mise en chantier, a déclaré Johnna Muinonen, présidente de Dumont Nickel.  Dumont est unique en son genre, car il s'agit de l'un des seuls projets à grande échelle qui possède déjà l'entièreté de ses autorisations gouvernementales et qui fournira à court terme du nickel à faible teneur en carbone, extrait de manière responsable, afin de favoriser la transition énergétique. »