Environnement
Retour10 juillet 2024
Lucie Charest - lcharest@medialo.ca
Avec ses alliés, Kebaowek manifeste à Ottawa
©Gracieuseté
De gauche à droite: Justin Roy, conseiller au développement économique de Kebaowek Sébastien Lemire, député Abitibi-Témiscamingue, Ole Hendrickson representative of Concerned Citizens of Renfrew County and Area, chef Lance Haymond, Lucien Wabanonik, chef de la Première Nation Anishnabe de Lac-Simon, Verna Polson, Sean Mclarel, vice-chef Timiskaming First Nation, Savanna McGregor, Grande cheffe du Conseil tribal de la Nation algonquine Anishinabeg et Casey Ratt, chef de la Première Nation de Barriere Lake.
NUCLÉAIRE – Le chef de la Première Nation de Kebaowek, entouré de collègues et d’alliés a participé à un rassemblement pacifique à Ottawa alors même qu’était entendue sa demande de révision judiciaire liée à la décision de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) approuvant la licence pour l'installation de gestion des déchets près de la surface (IGDPS) à Chalk River.
« Le Canada doit intégrer le consentement libre, préalable et éclairé dans le processus de consultation pour protéger les droits et territoires des peuples autochtones, a déclaré Lance Haymond, Chef de la Première Nation de Kebaowek. Cette affaire ne concerne pas seulement Kebaowek; elle affecte tous ceux qui dépendent de la rivière des Outaouais pour leur approvisionnement en eau potable ».
Le nombre d’alliés présents au rassemblement illustre le grand nombre d’intervenants interpellés par la licence octroyée pour l'installation de gestion des déchets près de la surface (IGDPS) à Chalk River.
Selon le chef Haymond, ce permis décerné en janvier 2024 par la CCSN pour la construction de l'IGDPS contrevient à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). Celle-ci qui stipule clairement que les peuples autochtones doivent donner leur consentement libre, préalable et éclairé avant que tout projet affectant leurs terres ou leurs ressources puisse être mené à bien.
Préoccupations
Rappelons que le projet en cause soulève de vives préoccupations quant au risque de contamination nucléaire supplémentaire du bassin versant, qui fournit de l'eau potable à plus de neuf millions de personnes en Ontario et au Québec.
« En tant que Women Water Carrier, nous sommes solidaires avec la Première Nation de Kebaowek, a conclu Verna Polson, ancienne grande cheffe du Conseil tribal Algonquin Anishinabeg, et grande alliée de la contestation de Kebaowek. L'eau, c'est la vie, et nous devons la protéger pour les générations futures ».
Le rassemblement auquel participaient des représentants de Kebaowek et leurs alliés s’est déroulé au rythme des tambours avec des activités culturelles et performances afin de sensibiliser le public aux importants enjeux environnementaux, sociaux et culturels du projet de l’IGDPS.
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