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Retour09 août 2024
Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca
Un passage à Las Vegas à saveur de rêve pour l’artiste Madrose
©Oklahoma Burlesque Festival/Diane Bittle
Madrose, de son vrai nom Marie Doroftei, pratique la danse burlesque depuis une dizaine d’années.
ART DE SCÈNE - Le rêve de la danseuse burlesque Madrose ne pourrait pas mieux se réaliser. La Valdorienne d’origine a pu obtenir une reconnaissance énorme de ses pairs, en performant au spectacle «Movers Shakers Innovators» du Burlesque Hall Of Fame de Las Vegas, en juin dernier.
Jumelant introspection et vulnérabilité dans son répertoire de performances, Madrose (de son vrai nom Marie Doroftei) a eu l’occasion d’être la représentante de la scène montréalaise au plus gros événement de ce genre artistique.
Pendant près de cinq minutes, l’Abitibienne a pu démontrer son savoir-faire dans la discipline de l’effeuillage artistique devant ses pairs, ses idoles et plusieurs gros producteurs dans le domaine.
«Lors de mes voyages en Europe et aux États-Unis, j’ai pu rencontrer beaucoup de gens. Les revoir dans ce contexte, c’était particulier. C’était mon moment pour montrer ce que j’étais capable de faire. Aller à cet événement amène une certaine notoriété et une tape dans le dos qui confirme que j’appartiens à ce groupe», lance l’artiste Madrose, qui a commencé le burlesque il y a une dizaine d’années.
Durant son passage au Nevada, l’artiste de 34 ans a présenté son numéro «Mistress Cabaret», une performance qu’elle peaufine depuis huit ans, axée sur l’énergie et la passion. Misant sur une ambiance poétique et légère, elle souhaitait mettre en avant-plan la fusion entre l’univers du fétiche et du cabaret.
«Je veux rendre ça accessible. C’est un esthétique de mélange de PVC, de faux cuir et de dentelle, un peu pour mélanger les matières premières, tout en gardant une certaine souplesse. J’ai beaucoup embelli le tout avec des pierres. C’est facile pour moi de travailler avec ce costume, même si les talons sont très hauts et la cape est vraiment lourde», décrit Madrose, en parlant du costume utilisé à Las Vegas.
©Photo : Blanche Photographe
L’artiste a reçu une énorme reconnaissance de ses pairs en ayant l’opportunité de se produire au Burlesque Hall Of Fame à Las Vegas.
Thérapie de réconciliation
Attirée par le sentiment d’épanouissement et de renforcement positif qui sont dégagés dans les performances burlesques, Madrose estime que cette démarche artistique va au-delà de la passion de la scène.
Maintenant installée dans la métropole montréalaise depuis une quinzaine d’années, Marie Doroftei a laissé derrière elle un Val-d’Or qui la faisait sentir comme une personne à part, excentrique et marginalisée.
Un coup de fil des organisateurs du festival Fierté Val-d’Or a cependant changé la donne, il y a deux ans. Invitée à performer durant l’événement, elle a pu trouver une sorte de paix intérieure qui lui a fait énormément de bien.
«Quand je suis partie, je ne savais pas trop comment je me sentais. Retourner à Val-d’Or pour partager et offrir ce que je fais de mieux, ç’a été une réconciliation spéciale dans le bon sens du terme. L’équipe de Fierté Val-d’Or est vraiment extraordinaire, et je n’aurais pas pu avoir un meilleur contexte pour ramener tout ça», se remémore Madrose, qui a aussi pris part à l’édition 2023 de Fierté Val-d’Or.
Ancienne élève de l'école Arabesque Burlesque de Montréal, l’artiste boucle un peu la boucle, maintenant qu’elle occupe un poste d’enseignante à ce même endroit. N’ayant jamais fait de danse ni de scène avant de se lancer dans le burlesque, elle veut donner un sens et un but à ses protégés, grâce à son parcours.
«Chacun de mes numéros représente une histoire très personnelle. C’est vraiment une thérapie qui m’aide à m’épanouir tous les jours».
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