L’aéroport de Val-d’Or peut amorcer sa modernisation

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

L’Aéroport régional de Val-d’Or recevra 3,7M$ pour le financement de sa modernisation. Ici photographiés : Jean Boulet (ministre responsable de l’Abitibi-Témiscamingue), Isabelle Yergeau (présidente de l’ARVD), Geneviève Guilbault (vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable) et Pierre Dufour (député d’Abitibi-Est).

TRANSPORTS - En quête d’une sérieuse remise à neuf, l’Aéroport régional de Val-d’Or (ARVD) pourra entamer la première phase de ses travaux de modernisation, grâce à une aide financière de 3,7 M$ de la part de Québec.

L’annonce du financement a été confirmée, le 6 septembre, par le ministre régional, Jean Boulet, et la vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.

Cette subvention viendra éponger environ le quart du montant nécessaire à la réfection de l’aéroport. Divisés en deux phases, les travaux débuteront tout d’abord avec la mise à niveau du stationnement des aéronefs, des voies de circulation adjacentes et le remplacement total de l’éclairage. Cette première étape devrait se conclure d’ici le mois de décembre.

«On l’a abondamment dit, cet aéroport est stratégique. Or, elle était tellement désuète que, parfois, les employés n’étaient même pas capables de remplacer ou de réparer certains éléments d’équipement. Ça compromettait carrément la sécurité ou le fonctionnement de l’endroit», affirmait Geneviève Guilbault.

Une deuxième phase visera le resurfaçage complet de la piste principale. La président du conseil d’administration de l’ARVD, Isabelle Yergeau, confirme que les plans ont déjà été approuvés. Celle-ci espère amasser le montant nécessaire pour effectuer cette modernisation, l’année prochaine.

Rappelons que Val-d’Or possède l’une des trois seules pistes d’atterrissage de 10 000 pieds et plus au Québec.

«Un écosystème au complet tourne autour de l’aéroport de Val-d’Or. Quand on parle du développement du Grand Nord ou de tous les cargos qui passent par ici, tous les utilisateurs sont importants. Les gens ignorent parfois tout ce qui se passe ici, mais je peux vous dire qu’ils s’en brassent des avions», avançait Mme Yergeau.

La première phase des travaux consistera à la mise à niveau du stationnement des aéronefs, des voies de circulation adjacentes et le remplacement total de l’éclairage.

Une base d’entraînement

Les impacts de cette modernisation devraient combler plus que les simples utilisateurs quotidiens de l’aéroport. Une fois modernisée, l’infrastructure deviendra une option encore plus prisée par des organisations comme Air Canada ou la Défense nationale, qui viennent faire des entraînements sur la piste valdorienne.

La mise à niveau assurera aussi une meilleure pérennité à l’Attestation d’études collégiales en pilotage d’avion, en place depuis deux ans. Le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue a vu trois de ses étudiants être diplômés, l’an dernier, et devrait voir ses admissions doubler au départ de la prochaine cohorte, en janvier 2025.

«Ça vient sécuriser l’école de pilotage, dont on est très fier. On met tout notre positivisme et notre savoir-faire afin d’accommoder les élèves. On veut que les étudiants soient confortables et bien servis. Cela dit, il faut continuer à former des pilotes. Il y a une pénurie partout dans le monde. Notre mission sera d’en développer plus pour continuer de rendre le service aérien accessible», lance Isabelle Yergeau.

Le coût total du projet de modernisation est évalué à 14,8 M$.

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