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01 novembre 2024

Davide Buscemi - dbuscemi@medialo.ca

Coupes budgétaires : « La CAQ doit revenir sur sa décision »

Francisation

©Gracieuseté Québec Solidaire

Des membres de la coalition, le 30 octobre à l’Assemblée nationale.

Une coalition d'acteurs politiques et éducatifs a demandé, la semaine dernière, à la CAQ de reculer sur les coupes budgétaires qui entraînent des fermetures de classes de francisation également en Abitibi-Témiscamingue.

C’est une coalition composite formée de Québec solidaire (QS) et du Parti québécois (PQ) qui a exprimé cette requête lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale, le 30 octobre. 

La Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ), la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) et la Fédération québécoise des directions d'établissements d'enseignement (FQDE) renforcent les rangs péquistes et solidaires. 

Les compressions budgétaires imposées par le gouvernement caquiste entraînent la fermeture desdites classes aux quatre coins du Québec. 

Une partie de la classe politique s’alarme 

Les restrictions budgétaires entravent l’intégration. « La CAQ va faire reculer le français ! À cause des coupes en francisation, des milliers de personnes vont perdre une ressource indispensable pour s'intégrer à leur communauté et travailler en français. […] La CAQ doit revenir sur sa décision et maintenir ouvertes toutes les classes de francisation qui sont menacées de fermer, je demande à messieurs Roberge (ministre de l'Immigration) et Drainville (ministre de l'Éducation) de s'y engager […] », s’inquiète le député Guillaume Cliche-Rivard, responsable du dossier de la francisation pour Québec solidaire. 

Un autre député dresse un bilan négatif de l’accueil des immigrants. « Après avoir perdu le contrôle de l'immigration, le gouvernement de la CAQ a maintenant perdu le contrôle de la francisation des immigrants. Il dit que la francisation est essentielle mais il coupe les ressources. […] Au nom d'un autre [brassage] de structure que la population n'a jamais demandé, le gouvernement de la CAQ sacrifie toute une cohorte de nouveaux arrivants qui ne demandent qu'à apprendre le français […] », a renchéri Pascal Paradis, député et porte-parole du Parti québécois pour la Capitale-Nationale. 

Le réseau éducatif : « La francisation est en grand péril » 

Le réseau éducatif, vent debout, fait part des inquiétudes concrètes sur le terrain. « La francisation est en grand péril. Des enseignants perdent cavalièrement leur emploi […] et des personnes immigrantes se retrouvent sur des listes d'attente interminables. Les services ne seront même plus accessibles dans des régions mal desservies par le ministère de l'Immigration. Quel gâchis ! Dans les règles budgétaires, le ministère de l'Éducation refuse que l'argent déjà versé serve à franciser des immigrants », se désole le président de la FSE-CSQ, Richard Bergevin appuyé par le président de l'Association provinciales des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ), Steven Le Sueur. 

« Un manque de respect » 

Le gouvernement est enjoint à une action à court terme. « Le démantèlement actuel des services de francisation dans les centres de services scolaires […] démontre un manque de respect criant du gouvernement envers l'éducation des adultes et les compétences des profs de francisation. Le ministre de l'Éducation se cache derrière les règles budgétaires et les directives du ministre de l'Immigration […] pour justifier son manque de leadership alors qu'il devrait valoriser l'expertise enseignante. L'urgence de la situation n'est plus à démontrer, il faut agir », a conclu la présidente de la FAE, Mélanie Hubert. 

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