Politique
Retour07 novembre 2024
Zachary Desrosiers - zdesrosiers@medialo.ca
Le Bloc Québécois propose une réforme de l'assurance-emploi pour mieux soutenir les travailleurs
©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Sebastien Lemire, Yves-François Blanchette et Sylvie Bérubé
Les députés Sylvie Bérubé (Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou) et Sébastien Lemire (Abitibi-Témiscamingue) ont annoncé que le Bloc Québécois a déposé un projet de loi visant à moderniser et étendre l’assurance-emploi, afin de mieux répondre aux besoins des travailleurs d’aujourd’hui.
Le projet de loi, élaboré après une tournée de consultations en 2022 et plusieurs études, propose d’étendre la couverture et la portée de l’assurance-emploi pour mieux soutenir les travailleuses et travailleurs. « Ça fait longtemps que le Bloc Québécois talonne le gouvernement libéral pour qu’il s’active et procède à la refonte de l’assurance-emploi qu’il promet depuis 2015 », souligne Mme Bérubé. « Les travailleurs ont assez attendu, et le Bloc est à leurs côtés pour mettre de la pression sur Ottawa », ajoute-t-elle.
Pour les députés Bérubé et Lemire, la réforme est particulièrement pertinente pour des régions comme l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec, où le travail saisonnier est fréquent. « Cette réforme est extrêmement importante, car plusieurs de nos travailleurs occupent des emplois saisonniers, explique M. Lemire. Il s’agit encore d’une réalité importante des travailleurs de nos régions, et cela, malgré une situation d’emploi fort enviable. »
En plus de soutenir les travailleurs saisonniers, le projet de loi prévoit aussi de nouvelles mesures d’accès aux prestations pour les personnes forcées de quitter leur emploi en raison de violence conjugale, de responsabilités familiales ou pour un retour aux études. « Le système actuel est désuet et doit être revu de fond en comble. Aujourd’hui, 60 % des travailleurs cotisant au régime ne peuvent bénéficier de l’assurance-emploi s’ils perdent leur emploi, et c’est inacceptable », ont souligné les députés. « Nous invitons le gouvernement libéral à être du côté des travailleurs en mettant nos propositions de l’avant », ont-ils conclu.
Voici quelques-uns des principaux changements proposés dans le projet de loi :
Critère d’admissibilité hybride : 420 heures ou 12 semaines de 14 heures;
Augmentation du taux de prestation : de 55 % à 60 %, basé sur les 12 meilleures semaines;
Durée minimale des prestations : portée à 35 semaines;
Prestations spéciales en cas de maladie : augmentées de 26 à 50 semaines;
Fin de l’exclusion des prestations régulières pour les départs dus à des raisons personnelles importantes.
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