L'Association minière du Québec (AMQ) a publié une étude révélant une augmentation significative de la contribution de l'industrie minière à l'économie québécoise pour l'année 2022 (derniers chiffres disponibles). Selon les données les plus récentes, le secteur a vu sa contribution au produit intérieur brut (PIB) du Québec bondir de 56,8 % entre 2014 et 2022, atteignant plus de 12 milliards de dollars. 

L'industrie minière génère désormais plus de 15 500 emplois directs au Québec, avec un salaire annuel moyen avoisinant les 118 000 dollars, soit plus du double du revenu d'emploi médian dans la province. Cette croissance s'accompagne d'une diversification de la main-d'œuvre. Le nombre de femmes travaillant dans le secteur a augmenté de 57 % depuis 2014, passant de 1 398 à 2 201 employées. De plus, le nombre de travailleurs issus des communautés autochtones a grimpé de 77 % sur la même période, atteignant 456 personnes.

En incluant les emplois indirects et induits, l'industrie minière soutient plus de 51 000 années-personnes à travers le Québec. Cette expansion de l'emploi reflète l'investissement soutenu du secteur, qui a atteint 1,3 milliard de dollars en dépenses d'investissement pour la seule année 2022.

Impact sur les revenus de l'État

Les retombées fiscales de l'activité minière sont également notables. Le gouvernement du Québec a perçu 1,9 milliard de dollars en 2022 grâce au secteur, dont 562 millions provenant des redevances minières — une hausse de 364 % depuis 2014. Le gouvernement fédéral a, quant à lui, encaissé 735 millions de dollars, sans compter l'impôt sur les sociétés.

Au-delà des régions traditionnellement associées à l'exploitation minière, l'étude révèle que Montréal se classe au deuxième rang en termes d'emplois générés par le secteur, avec 9 729 années-personnes. La Montérégie suit en troisième position avec 6 271 années-personnes. Ces chiffres incluent les emplois directs, indirects et induits liés à l'industrie.

En termes de proportion de la contribution du secteur minier au PIB régional, la Côte-Nord arrive en tête avec 35,4 %, suivie de l'Abitibi-Témiscamingue (29,4 %) et du Nord-du-Québec (18,2 %).

Cette étude met en lumière le rôle crucial du secteur minier non seulement dans les régions traditionnellement associées à l'extraction, mais aussi dans d'autres parties du Québec, contribuant ainsi à la diversification économique régionale. Elle intervient dans un contexte où la demande pour les ressources naturelles, notamment celles nécessaires à la transition énergétique, est en hausse