Économique
Retour05 décembre 2024
Davide Buscemi - dbuscemi@medialo.ca
Le gouvernement doit développer l’aviation dans notre région, exhorte le secteur
Transport aérien : levier économique
©Impression d’écran du site Internet de l’ARVO.
L'aéroport régional de Val-d'Or.
La Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda et la Chambre de commerce de Val-d’Or incitent, à l’issue des consultations du 2 décembre, le gouvernement à adopter une stratégie gouvernementale pour l’aviation, laquelle est essentielle pour l’économie témiscabitibienne.
À l'issue desdites consultations, la Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD) et la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN) exhortent donc le gouvernement du Québec à agir. Cela améliorerait l’offre de dessertes régionales, profitant ainsi aux populations locales et à l’économie.
Bien qu'elles aient salué le Programme d’accès aérien aux régions (PAAR), les deux Chambres estiment capital d'inclure les entreprises québécoises et les organismes à but non lucratif (OBNL) aux tarifs réduits pour accroître le volume de passagers.
« Colonne vertébrale »
« Le transport aérien […] est une véritable colonne vertébrale pour notre économie locale et régionale. En nous assurant d’un accès de qualité et compétitif, tout en travaillant ensemble pour soutenir et faire croître la desserte actuelle, nous investissons directement dans l’avenir économique de Rouyn-Noranda. Nos entreprises et notre communauté méritent des services à la hauteur […]. Nous constatons une nette amélioration du service, mais il manque encore des ressources pour avoir une flexibilité au niveau des horaires de vols. »
Le président de la CCIRN, Stéphane Brown.
D'autres réactions
« La croissance économique du Québec passe par le développement de chacune de nos régions […]. Entreprises et OBNL doivent être éligibles au PAAR pour faciliter les déplacements. Une telle ouverture favorisera la mobilité des gens d’affaires et contribuera assurément au rayonnement des entreprises », a ajouté la présidente de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Véronique Proulx.
« Le transport aérien est un pilier fondamental pour le développement économique de l’Abitibi-Témiscamingue. Il permet non seulement de renforcer les liens d’affaires, mais aussi d’attirer de nouveaux investissements et de favoriser la mobilité des travailleurs. [Ainsi], nous [pourrions] offrir à nos entreprises les outils nécessaires pour se développer et demeurer compétitives sur le marché », a commenté la présidente de la CCVD, Valérie Gourde.
Pour la FCCQ et la CCIRN, il est crucial de réviser notre modèle de transport aérien, car seules quelques compagnies desservent des régions éloignées comme l’Abitibi-Témiscamingue.
Des besoins à long terme
Les fonds alloués à la modernisation et à la réparation des infrastructures aéroportuaires demeurent largement insuffisants face aux exigences croissantes du secteur.
Le gouvernement doit rétablir l’entretien de ces infrastructures comme une priorité, alors que la pénurie de main-d’œuvre, tant en navigation qu’en maintenance, pose de sérieux défis, selon une toute récente étude de la FCCQ.
« Durant la pandémie, il y a eu une vague de préretraites en plus des fermetures temporaires des écoles de formation. Dans la prochaine décennie, près de 26 000 postes seront à combler. Selon le Centre d’adaptation de la main-d’œuvre aérospatiale au Québec (CAMAQ), on doit mettre les bouchées doubles pour encourager la relève en donnant des incitatifs avantageux aux futurs étudiants en pilotage qui doivent déjà débourser des dizaines de milliers de dollars pour couvrir leurs frais de formation », a conclu Mme Proulx.
Mémoire de la FCCQ consultable en cliquant ici.
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